Xi Jinping est arrivé dimanche 5 mai à Paris pour une visite d'État de deux jours à l'occasion des 60 ans de relations diplomatiques franco-chinoises.Après un entretien bilatéral avec Emmanuel Macron, le président chinois a apporté son soutien à la "trêve olympique" défendue par le chef d'État français.
Un soutien consensuel. À l'occasion des 60 ans des relations diplomatiques bilatérales entre la France et la Chine, le président chinois Xi Jinping a appelé publiquement ce lundi, de concert avec Emmanuel Macron, "à une trêve dans le monde entier lors des Jeux olympiques de Paris" du 26 juillet au 11 août.
"Nous pensons ensemble qu'une trêve olympique pour tous les théâtres de guerre peut être une occasion de travailler à une paix durable dans le plein respect du droit international", a annoncé le président français à la suite d'un entretien bilatéral avec Xi Jinping. Un engagement consistant "à demander à toutes les parties prenantes une trêve olympique durant nos Jeux à venir".
Enclencher un processus plus politique
Selon une source diplomatique française, cette trêve pourrait servir, s'agissant de l'Ukraine, à enclencher un processus plus politique, bien que les exigences occidentales (retrait russe et respect de l'intégrité territoriale ukrainienne) restent inchangées.
Il y a quelques semaines, Emmanuel Macron avait déjà indiqué qu'il demanderait de l'aide à Xi Jinping pour œuvrer en faveur d'une trêve olympique, rappelant que son homologue chinois avait eu "le même travail à faire" en 2022 à l'occasion des Jeux olympiques d'hiver.
Lors de la conférence de presse, Emmanuel Macron a salué les "engagements" chinois "à s'abstenir de vendre toute arme à la Russie", dans le cadre de la guerre en Ukraine. Xi Jinping continue toutefois d'afficher son soutien à la Russie, et se rendra après la France en Serbie et en Hongrie, deux pays restés proches de Moscou.
Il a également évoqué le conflit au Proche-Orient, expliquant "partager (avec la Chine, NDLR) les mêmes objectifs, à savoir parvenir à un cessez-le-feu immédiat pour libérer les otages, protéger les populations, faciliter la délivrance de l'aide humanitaire, encourager une désescalade régionale et rouvrir une perspective politique", a rapporté le président français.