"On sera tous armés" : comment fonctionne la "bulle de sécurité" qui va protéger la flamme olympique ?

par Hamza HIZZIR | Reportage TF1 Maurine Bajac, Paul Géli, Henri-Paul Amar
Publié le 7 mai 2024 à 12h30

Source : JT 20h Semaine

Ce mercredi 8 mai, les yeux de la France et du monde vont se tourner vers le Vieux-Port de Marseille pour l'arrivée de la flamme olympique.
Ensuite, 10.000 relayeurs se succèderont pour la porter jusqu'à Paris dans des conditions de sécurité exceptionnelles.
TF1 vous détaille ce dispositif hors norme.

Voilà plusieurs semaines que chaque geste est minutieusement répété, sans la moindre relâche. En ce lundi 6 mai 2024, dans un camp militaire à proximité de Marseille (Bouches-du-Rhône), c’est le branle-bas de combat. Ce mercredi, 150.000 personnes sont attendues sur le Vieux-Port pour accueillir la flamme olympique, qui accostera en France à bord du Belem avant d’entamer un périple de 450 villes jusqu’à Paris et la cérémonie d’ouverture sur la Seine, le 26 juillet. Dès son arrivée, une "bulle de sécurité" doit se déployer pour protéger le précieux flambeau. Le reportage de TF1, à voir dans la vidéo en tête de cet article, vous plonge au cœur de ce dispositif "sans précédent", selon les termes du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Pour empêcher le feu de s’éteindre, une centaine d’hommes et de femmes l’entoureront jour et nuit, durant deux mois et demi. En premier lieu desquels 18 coureurs, suivant une voiture, et les 12 motos ouvrant le cortège. Parmi les 50 cas de figure anticipés, celui répété devant notre caméra : un spectateur s’extrait du public pour se jeter sur le porteur. Il est immédiatement plaqué au sol par des policiers et gendarmes spécifiquement formés pour cela, tandis que les rangs, à l’arrêt, se resserrent comme un étau autour de la scène.

"On court avec notre armement de dotation et une protection balistique. On a également des moyens de télécommunication radio pour rester en contact en permanence, entre nous déjà, mais aussi avec notre hiérarchie. On sera tous armés pour effectuer cette mission", détaille Jérémy, militaire chargé de la sécurité de la flamme olympique.

GIGN et lutte anti-drones

À l’arrière, plusieurs unités mobiles viendront en appui, mais bien plus discrètement. Dont le GIGN. "Nous serons en mesure d’intervenir en cas d’attaque armée sur le convoi. Les attaques peuvent être variées, à l’arme à feu ou à l’arme blanche par exemple", explique, sous couvert d’anonymat et d’un épais cache-cou, un membre de l’unité d'élite de la Gendarmerie. Officiant aussi en retrait non loin de là, dans un véhicule à l’abri des regards, la section de protection et d’appui drones de la garde républicaine. "On a différents outils, comme ce pistolet anti-drones, montre à TF1 l’adjudant-chef Sébastien. Tous servent à repérer l’appareil interdit et le brouiller, pour stopper son avancée."

Au total, 6.000 policiers et gendarmes, représentant pas moins de la moitié des forces mobiles en France, sont mobilisés à Marseille, soutenus par un millier d'agents de sécurité privés et 350 volontaires. Depuis lundi, les 3.200 navires de plaisance amarrés devant la Canebière ont ordre de ne plus bouger, pendant que plongeurs, drones subaquatiques et brigades cynophiles ratissent un périmètre s’étendant jusqu’en pleine mer, où les garde-côtes, qui s’entraînent depuis de longs mois dans la rade de Toulon, doivent encadrer la parade. Sur terre, 3 km de barrières ont été dressées autour des quais, interdits à la circulation des véhicules pour l’occasion, tandis que chaque piéton devra s’exposer à une fouille au corps dans une dizaine de points de filtrage. Aucun objet susceptible de gâcher la fête ne sera admis, pas même le champagne à bord du Belem.


Hamza HIZZIR | Reportage TF1 Maurine Bajac, Paul Géli, Henri-Paul Amar

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