Disparition de Mathis en 2011 : le père, détenu pour enlèvement, mis en examen pour meurtre

par A.S avec AFP
Publié le 7 mai 2024 à 15h37

Source : Sujet TF1 Info

Sylvain Jouanneau a été mis en examen le 19 avril pour le meurtre de son enfant.
Ce père de famille avait été condamné en 2015 à 20 ans de réclusion pour l'enlèvement et la séquestration de son fils Mathis, huit ans, en 2011.
Le petit garçon n'a jamais été retrouvé.

Treize ans après sa disparition, l'enfant reste introuvable. Mais pour la justice, le scénario semble clair. Sylvain Jouanneau, condamné en 2015 à 20 ans de réclusion pour l'enlèvement et la séquestration de son fils Mathis, huit ans, en 2011, a été mis en examen, cette fois pour le meurtre de son enfant. "Le père de Mathis a été mis en examen pour le meurtre de son fils le 19 avril 2024", a indiqué à l'AFP une source judiciaire, confirmant une information de France 3 Normandie

Sylvain Jouanneau, ancien cadre divorcé devenu maçon, n'avait jamais ramené Mathis à sa mère le 4 septembre 2011, à Caen, comme il aurait dû le faire au terme de son droit de garde du week-end. En 2015, la police avait lancé, sans succès, un appel à témoins avec un portrait de l'enfant vieilli.

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Plusieurs incohérences

"Incarcéré pour sa condamnation de 2015 et libérable en mai 2028, il a été placé en détention provisoire sous mandat de dépôt criminel, cette détention est motivée par le fait qu'il aurait pu bénéficier d'aménagements de peine avant mai 2028 en lien avec sa première condamnation", d'après la même source judiciaire, précisant qu'il avait été placé en garde à vue en début d'année pour "meurtre".

"Il y a des problématiques d'incohérence, le fait que ce soit le dernier à l'avoir vu vivant, le fait que plusieurs personnes l'ont vu tout seul après l'avoir enlevé ou encore que l'on a retrouvé l'ADN de l'enfant sur le tapis de sol du coffre de la voiture dont il s'est servi. Cela laisse à penser qu'un corps a été allongé dedans", a indiqué cette source, ajoutant que cette analyse ADN "n'avait pas été réalisée" auparavant.

Il avait fait appel de sa détention

Ce mardi, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Caen, saisie par le mis en cause qui contestait sa détention provisoire, a confirmé son placement en détention dans ce volet de l'affaire, selon la même source. 

Contacté par l'AFP, son avocat, Me Félix Gluckstein, n'a pas souhaité faire de commentaire.


A.S avec AFP

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