Mohamed Amra, détenu de 30 ans évadé après une attaque à l'arme lourde contre un fourgon pénitentiaire mardi dans l'Eure, est activement recherché.
"Très connu de la justice", il a été condamné plusieurs fois et a été mis en cause dans des dossiers de délinquance organisée.
Sa libération violente par des complices a engendré la mort de deux agents pénitentiaires.
Suivez la situation en direct.

Ce live est à présent terminé. 

LA JUSTICE SAISIE

Gérald Darmanin a saisi aujourd'hui la justice pour qu'elle enquête sur la fuite sur les réseaux sociaux des images du péage d'Incarville (Eure) où a eu lieu l'attaque mortelle du fourgon pénitentiaire, a appris l'AFP auprès de son entourage. "Le ministre de l'Intérieur a fait un article 40 au procureur de Paris contre les vidéos du péage d’Incarville qui ont fuité", a précisé l'entourage.


L'article 40 du Code de procédure pénale impose à toute autorité ayant connaissance d'un crime ou d'un délit de le signaler à la justice. Le signalement s'appuie, selon son entourage, sur l'article 226-21 du code pénal qui réprime "le fait, par toute personne détentrice de données à caractère personnel (...) de détourner ces informations de leur finalité", un délit passible de cinq ans de prison et 300.000 euros d'amende. Sollicité par l'AFP, le parquet de Paris n'avait pas répondu dans l'immédiat.

AVANCÉES

Les syndicats de l'administration pénitentiaire ont obtenu des "engagements"  de la part du ministre de la Justice au lendemain de la mort de deux de leurs collègues dans l'attaque d'un fourgon transportant un délinquant, toujours traqué avec ses complices en fuite. Les représentants syndicaux se sont félicités de l'ouverture du dialogue avec Eric Dupond-Moretti sur certaines revendications, mais ils ont appelé à maintenir jeudi les blocages des centres pénitentiaires dans l'attente d'un accord écrit.


"Un certain nombre d'engagements vont être pris rapidement" par le ministère, notamment pour améliorer l'armement des agents lors des transferts, et pour limiter ces transferts en développant les auditions judiciaires en visioconférence, a déclaré Emmanuel Baudin, secrétaire général de FO Justice, à l'issue de la rencontre. Selon Emmanuel Chambaud, secrétaire général de l'UFAP-UNSA Justice, "le ministre s'est engagé très fermement sur des mesures (immédiates), concrètes, pour la sécurisation de nos missions extérieures".

Urgent

NOUVEAUX BLOCAGES

Les représentants des syndicats de l'administration pénitentiaire se sont félicités aujourd'hui de l'ouverture d'un dialogue avec le ministre de la Justice sur certaines de leurs revendications en vue d'améliorer la sécurité lors des transferts de détenus, mais appelé à maintenir les blocages de prison jeudi, dans l'attente d'un accord écrit.


"Un certain nombre d'engagements vont être pris rapidement" par le ministère, "on attend un relevé de décisions qui va nous être envoyé le plus rapidement possible, visiblement dès demain matin", a déclaré devant la presse Emmanuel Baudin, de FO, à l'issue d'une réunion entre le ministre Eric Dupond-Moretti et l'intersyndicale FO-UFAP-UNSA Justice-CGT-Syndicat pénitentiaire des surveillants. "En attendant, on va maintenir la pression et les mouvements sur les établissements pénitentiaires", a-t-il ajouté. 

MINUTE DE SILENCE

Des centaines d'agents pénitentiaires ont observé ce matin une minute de silence devant les prisons en mémoire des deux agents tués dans l'attaque violente du fourgon transportant "la Mouche", toujours activement recherché avec ses complices, y compris désormais par Interpol. Dans la cour d'honneur du centre pénitentiaire de Caen, une centaine de personnes ont observé une minute de silence à l'appel de l'intersyndicale nationale pénitentiaire, en présence de pompiers, gendarmes et du préfet du Calvados Stéphane Bredin.


Le silence était lourd d'émotions dans ce centre pénitentiaire, où étaient basées les deux victimes de l'attaque menée par plusieurs malfaiteurs armés mardi à 11h au péage d'Incarville (Eure). Elle a également fait trois blessés, l'un d'entre eux ayant encore son pronostic vital engagé. "Toute une profession est meurtrie", a confié à l'AFP Olivier Duval, surveillant au centre pénitentiaire de Caen et secrétaire local CGT. 

Lou Benoist / AFP

NOUVEL HOMMAGE DEMAIN

La mairie d’Incarville organisera demain, à 18 heures, un "recueillement silencieux" en hommage aux deux agents pénitiaires tués dans l'attaque du fourgon. La municipalité invite les habitants, les élus et les personnalités officielles à se rassembler sur la place de la mairie.

ON VOUS EXPLIQUE

Interpol, l'Organisation internationale de police criminelle, a émis mercredi une "notice rouge" pour le fugitif Mohamed Amra, après l'attaque mortelle d'un fourgon pénitentiaire la veille dans l'Eure. Quelles sont les implications pour les recherches ? TF1info fait le point.

Urgent

INTERPOL ÉMET UNE NOTICE ROUGE

Interpol vient d'émettre mercredi une notice rouge à l'encontre de Mohamed Amra, le détenu qui s'est évadé lors de l'attaque mortelle du fourgon pénitentiaire le transportant mardi. 


Ce message de signalement international est habituellement diffusé à la demande d'un service de police pour demander à ses homologues du monde entier la localisation et l'arrestation d'une personne recherchée par une juridiction nationale ou un tribunal international, et ce en vue d'obtenir son extradition. Chaque pays membre décide de la valeur qu'il accorde à une notice rouge.

L'ASSEMBLÉE VA CRÉER UNE MISSION SUR LE TRANSFERT DES DÉTENUS

La commission des Lois de l'Assemblée nationale va créer une mission chargée de faire des proposition d'ici un mois "sur le transfèrement et les extractions de l'administration pénitentiaire" après l'attaque mortelle d'un fourgon mardi dans l'Eure, a annoncé son président Sacha Houlié. Cette mission "flash" devra "dresser un état des lieux de la situation et fournir des propositions d’évolutions", a indiqué le député Renaissance de la Vienne qui fera cette proposition au bureau de la commission des Lois jeudi. "La sécurité de nos agents pénitentiaires est essentielle à la sécurité des détenus et de nos concitoyens (...) Leurs revendications doivent être écoutées par la représentation nationale", a-il insisté dans un communiqué.

UNE MINUTE DE SILENCE OBSERVÉE

Une minute de silence a été observée mercredi à 11h dans les centres pénitentiaires de l'Hexagone.

Fourgon attaqué : une minute de silence observée devant les prisonsSource : TF1 Info

L'INTERSYNDICALE FINALEMENT REÇUE À 13H

L'intersyndicale pénitentiaire sera reçue à 13h, et non pas 14h comme prévu initialement, par le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, a indiqué dans un communiqué la Chancellerie. 

L'INFO EN GRAND

Le transfert des détenus est au cœur des interrogations, au lendemain de l'attaque mortelle d'un fourgon au péage d'Incarville, dans l'Eure, où deux agents pénitentiaires ont été tués.

Transfert de prisonniers : un système à revoir ?Source : TF1 Info

O. MARLEIX PLAIDE POUR "UNE RÉVOLUTION PÉNALE" APRÈS LE DRAME DE L'EURE

"Quel effondrement de l'autorité dans notre pays ? (...) On n'est pas arrivé là par hasard, c'est le résultat d'années et d'années de laxisme dans notre réponse pénale", a déploré mercredi sur LCI le président du groupe LR à l'Assemblée nationale, Olivier Marleix. "Ces gens-là se croient tout permis, ils n'ont plus de limites, on se croirait au Mexique. (...) On ne combattra pas des cartels avec l'angélisme pénal, il faut une révolution pénale."

UNE JOURNÉE "PRISONS MORTES" POUR "MONTER LE SOUTIEN AUX COPAINS"

Au centre pénitentiaire de Caen, une soixantaine d'employés sont rassemblés dans la cour d'honneur. "Ce matin, c'est 'prison morte' pour montrer le soutien aux copains" tués mardi, explique à l'AFP Bruno, secrétaire régional du syndicat UFAP Justice. Il n'y aura donc "pas d'activités (pour les détenus, ndlr), seulement les promenades et les repas", a-t-il précisé. "On est surtout touchés parce qu'on travaillait avec" les victimes du fourgon attaqué.

L'INTERSYNDICALE PÉNITENTIAIRE REÇUE À 14H PAR E. DUPOND-MORETTI

L'intersyndicale pénitentiaire sera reçue à 14h par le ministre de la Justice. Ils réclament notamment "la réduction drastique des extractions en favorisant l'utilisation de la visioconférence des magistrats ou leurs déplacements en établissements", "une refonte et harmonisation des niveaux d'escorte". 

N. MORANO DÉNONCE "UN CHAOS SANS PRÉCÉDENT D'INSÉCURITÉ ET DE VIOLENCE"

Les deux agents tués dans l'attaque de leur fourgon dans l'Eure mardi "ont été exécutés", a déploré sur TF1 l'eurodéputée LR, Nadine Morano. "La France vit un chaos sans précédent d'insécurité et de violence. (...) Si nous avions été au pouvoir nous aurions construit 24.000 places de prison. (...) Les téléphones portables sont interdits, ils passent quand même. (...) On paie 12 ans de laxisme socialiste", a-t-elle fustigé.

"L'ÉTAT EST EN TRAIN DE PERDRE LA GUERRE", JUGE F.-X. BELLAMY DEVANT FRESNES

La tête de liste LR aux élections européennes, François-Xavier Bellamy, s'est rendue mercredi matin au centre pénitencier de Fresnes, dans le Val-de-Marne, pour exprimer "sa solidarité envers tous les personnels de l'administration pénitentiaire", au lendemain de de la mort de deux agents dans une attaque violente de leur fourgon dans l'Eure. "Je suis venu dire à quel point il faut prendre aujourd'hui la mesure de la gravité de la situation", a déclaré à son arrivée à la presse l'eurodéputé, accompagné par Vincent Jeanbrun, porte-parole du parti et maire de la commune voisine de L'Haÿ-les-Roses.  


"Aujourd'hui, l'État est en train de perdre la guerre", a-t-il affirmé, après s'être entretenu avec les représentants syndicaux du personnel pénitentiaire et les agents rassemblés depuis l'aube devant l'entrée principale de la prison." Les alertes ne se sont que trop répétées", a-t-il ajouté, soulignant "l'urgence de donner aux à nos forces de l'ordre et nos forces pénitentiaires les moyens de leurs missions". Les "crimes" de la veille "sont les résultats de la faillite de l'État parce qu'ils n'auraient pas eu lieu si les détenus ne communiquaient pas depuis leur prison, si les mafias ne s'organisaient pas y compris en détention".

COMMENT SE MATÉRIALISE LA JOURNÉE "PRISONS MORTES" ?

Depuis très tôt mercredi, les prisons de l'Hexagone sont bloquées par des agents pénitentiaires en colère après l'attaque mortelle qui a touché leurs collègues dans l'Eure. "La journée morte est en réaction à l'événement tragique qui a secoué hier l'Administration pénitentiaire et les Français", explique sur TF1 Marc Berkane, secrétaire régional adjoint SPS devant la prise des Baumettes à Marseille. "Il n'y a pas d'extraction judiciaire, pas de mouvement, pas de parloir sur tout le territoire français."

"LA POLICE GAGNE TOUJOURS EN RÉPUBLIQUE FRANÇAISE", PRÉVIENT G. DARMANIN

"Il n'y a pas eu de demande d'escorte policière. C'était un acte quotidien, quelqu'un qui quittait sa prison. Ce n'était pas l'ennemi public numéro 1", a indiqué mercredi sur RTL le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. "Il n'était pas particulièrement suivi par l'administration pénitentiaire. Il était protégé par des fonctionnaires armées qui ont été abattus comme des chiens par des criminels que l'on va retrouver et condamner. La police gagne toujours en République française. Elle met parfois du temps. Ils termineront leur vie derrière les barreaux."

"LA VIOLENCE DÉSINHIBÉE A UNE SOURCE : LA CONSOMMATION DE DROGUE"

"Le narcobanditisme, ce n'est pas uniquement les films. Cela touche le monde entier, c'est des possibilités pour des gangs criminels d'assassiner des politiques, des avocats, des juges, des journalistes, et d'utiliser l'immense masse de cet argent sale que nous faisons vivre en fumant un joint", a dénoncé mercredi sur RTL le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. 


"La drogue, c'est la consommation de la société. On ne peut pas à la fois pleurer les veuves et les orphelins sur le péage de l'Eure et continuer à fumer son joint. Cela s'appelle de la schizophrénie, chacun est responsable. Le narcobanditisme tue, bien plus que le terrorisme", a poursuivi le patron de Beauvau, qui a nuancé son propos à ne pas relâcher la vigilance sur les faits de terrorisme. "Ce qui s'est passé au péage, c'est la violence désinhibée, elle a une source : la consommation de drogue."

"PAS LE PLUS GROS DÉLINQUANT QUE NOUS CONNAISSIONS", AFFIRME G. DARMANIN

"Ce n'était pas le plus gros délinquant que nous connaissions", a affirmé mercredi sur RTL le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, au lendemain de l'attaque mortelle d'un fourgon qui a permis l'évasion de Mohamed Amra. "La tuerie, les moyens disproportionnés mis en place pour libérer cette personne, ne correspondent pas au plus gros délinquant que nous avons dans nos prisons. Il faudra aussi faire le procès de cette sauvagerie qui touche notre société", a estimé le patron de Beauvau. 

G. DARMANIN "ESPÈRE" RETROUVER LE FUGITIF "DANS LES JOURS QUI VIENNENT"

"Tout le monde est extrêmement choqué par la violence de cette attaque. Ils faisaient leur travail, servaient la République", s'est ému mercredi sur RTL le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui a dit ne pas avoir "plus de nouvelles" de l'agent au pronostic vital engagé. "Nous avons mis beaucoup de moyens pour retrouver la personne qui s'est évadée et le gang qui l'a libéré dans des conditions ignobles. Des moyens de coopération internationale ont été mis à la demande du Président. Je l'espère, dans les jours qui viennent, réinterpeller la personne, qu'il réponde de ses actes, et du gang de meurtriers."

"BEAUCOUP D'ÉMOTION ET DE COLÈRE"

"C'est l'horreur, ça prend au cœur même du système pénitentiaire. Il y a beaucoup d'émotion, mais également beaucoup de colère", assure sur TF1 le maire PS d'Alençon Joaquim Pueyo, ancien directeur des prisons de Fresnes et de Fleury-Mérogis. "Il y aura un après. Il faudra bien trouver les solutions pour renforcer la sécurité de ces escortes. Les véhicules, l'armement, est-il adapté face à des fusils à pompe ou d'assaut, et puis il y a la sécurité à l'intérieur des établissements. Je crois qu'il y a beaucoup de réformes à faire."

QUI EST LE DÉTENU EN FUITE ?

On le surnomme "la Mouche". Mohamed Amra, qui s'est évadé mardi lors de l'attaque mortelle du fourgon qui le transportait, est âgé de 30 ans et originaire de Rouen. Il est très défavorablement connu de la police et a 13 condamnations à son actif. Le fugitif était placé sous escorte de niveau 3, ce qui impliquait qu'il soit encadré par 5 agents pénitentiaires, dont un officier, soit un fourgon et une voiture. 

JOURNÉE "PRISONS MORTES"

Plusieurs prisons sont bloquées depuis très tôt mercredi matin. C'est notamment le cas à Caen, d'où étaient originaires les deux agents tués, à Nice ou encore à Grasse. Du personnel pénitencier s'est réuni à l'appel de l'intersyndicale de l'Administration pénitentiaire, au lendemain de l'attaque mortelle contre leurs collègues.

UNE MINUTE DE SILENCE À 11H

Le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, a demandé mardi à ce qu'une minute de silence soit respectée à 11h dans tous les tribunaux et prisons de France ainsi que l'ensemble des établissements du ministère de la Justice, au lendemain de l'attaque mortelle du fourgon dans l'Eure.

"C'ÉTAIT ATROCE"

Alors que le convoi pénitentiaire qui transportait Mohamed Amra a été attaqué, mardi en fin de matinée, les automobilistes et passagers qui se trouvaient aussi au péage d'Incarville ont été pris d'effroi. La passagère d'un autobus qui se trouvait quelques mètres plus loin raconte sa "panique" et son "angoisse".

UN DRAME RARISSIME DANS L'HEXAGONE

Un fourgon pénitentiaire a été attaqué mardi matin par des individus lourdement armés dans l'Eure, au péage d'Incarville. Le bilan est lourd : au moins deux agents sont décédés et trois personnes ont été gravement blessées. Mohamed Amra, le détenu qui se trouvait à l'intérieur du véhicule, et ses complices présumés se sont évadés. Ils sont toujours recherchés.

POINT DE SITUATION

  • Que s'est-il passé ? Deux agents de la pénitentiaire ont été tués et trois autres blessés grièvement mardi au péage d'Incarville, dans l'Eure, lors de l'attaque à l'arme lourde de leur fourgon qui transportait entre Rouen et Evreux Mohamed Amra, un trafiquant de stupéfiants qui s'est évadé. "L'attaque de ce matin, qui a coûté la vie à des agents de l'Administration pénitentiaire, est un choc pour nous tous (...) Nous serons intraitables", a réagi sur X le président de la République, Emmanuel Macron.


  • Qui est le détenu qui s'est évadé ? Le fugitif Mohamed Amra est un homme "très connu de la justice", selon la procureure de Paris Laure Beccuau, condamné plusieurs fois et mis en cause dans des dossiers de délinquance organisée. À la tête d'un réseau, il est soupçonné d'avoir commandité des meurtres liés à ces trafics stupéfiants. Mais à ce jour, son casier judiciaire ne comporte "aucune condamnation" liée aux stupéfiants, a souligné Laure Beccuau, chargée de l'enquête. 


  • Que sait-on des deux agents tués ? Deux agents de l'administration pénitentiaire sont morts, Fabrice M. et Arnaud G. respectivement âgés de 52 et 34 ans, un événement qui n'était pas arrivé depuis 1992. "L'un d'entre eux laisse une femme et deux enfants qui devaient fêter leur 21ᵉ anniversaire dans deux jours. L'autre laisse une femme enceinte de cinq mois", a révélé le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, qui a eu une "pensée émue" pour les proches des victimes. Trois autres agents ont été gravement blessées, âgés de 52, 55 et 58 ans.


  • Appel à une journée "prisons mortes" mercredi. Cette attaque a suscité un profond émoi dans le milieu pénitentiaire. L'intersyndicale de l'Administration pénitentiaire a appelé mardi soir à un "blocage" des prisons mercredi et à une minute de silence à 11h. Le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, a appelé pour sa part à une minute de silence dans toutes les juridictions.

BIENVENUE

Bonjour à toutes et à tous. Bienvenue sur TF1info pour suivre les dernières actualités autour de la traque de Mohamed Amra, le détenu de 30 ans évadé, et de ses complices présumés, après une attaque à l'arme lourde contre un fourgon pénitentiaire mardi dans l'Eure, au péage d'Incarville.

Après le choc, la traque s'organise pour retrouver "La Mouche" et ses complices. Mohamed Amra, détenu de 30 ans évadé après une attaque à l'arme lourde contre un fourgon pénitentiaire mardi dans l'Eure, est toujours activement recherché ce mercredi. L'homme est "très connu de la justice", selon la procureure de Paris Laure Beccuau, condamné plusieurs fois et mis en cause dans des dossiers de délinquance organisée.

Selon une source proche du dossier, Mohamed Amra, impliqué dans des trafics de stupéfiants, est soupçonné d'avoir commandité des meurtres liés à ces trafics. Il est à la tête d'un réseau, selon une autre source proche du dossier. Mais à ce jour, son casier judiciaire ne comporte "aucune condamnation" liée aux stupéfiants, a souligné Laure Beccuau, chargée de l'enquête sur l'attaque du fourgon. 

L'homme avait été transféré à la maison d'arrêt d'Évreux depuis le 11 avril dernier, et devait regagner la prison des Baumettes à Marseille. "Au cours de cette courte détention à Évreux, il a été constaté que les barreaux de sa cellule avaient commencé à être sciés", a expliqué la procureure de Paris. Mardi soir, "plusieurs centaines d'effectifs de gendarmerie et police" ont été mobilisés à la fois sur la scène de crime et pour retrouver le détenu évadé, a précisé la procureure de Paris. "La détermination des magistrats et des enquêteurs est et sera à la hauteur de ce déchaînement de violence", a assuré la magistrate.

"Deux véhicules ont été retrouvés brûlés" après l'attaque du convoi pénitentiaire, a spécifié la procureure de Paris, "à proximité des communes de Houtteville et de Gauville-la-Campagne". La magistrate a par ailleurs précisé que les assaillants ont "manifestement tenté de mettre le feu au véhicule abandonné à la barrière de péage", qui a servi à stopper le fourgon.


La rédaction de TF1info

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