Le ministre délégué chargé de l'Europe est revenu ce matin sur LCI sur l'interview du président de la République jeudi soir sur TF1.
Jean-Noël Barrot partage la position de fermeté d'Emmanuel Macron et décrit une Russie expansionniste, pour qui l'Ukraine ne serait qu'une étape.
Le front "se déplacerait inévitablement" en cas de défaite de Kiev, assure le ministre, bien décidé à maintenir son soutien aux forces ukrainiennes.

"C'est une guerre qui est existentielle pour notre Europe et pour la France", a lancé jeudi soir sur TF1 Emmanuel Macron en évoquant le conflit en Ukraine. Les Occidentaux, a-t-il assuré, doivent se montrer "prêts à répondre" en cas d'"escalade" russe en Europe et apporter une réponse ferme, en faisant preuve d'unité. Un discours auquel souscrit le ministre délégué chargé de l'Europe, Jean-Noël Barrot. Invité de LCI ce vendredi matin, il a insisté sur les velléités expansionnistes de la Russie, qui doivent être perçues comme une menace réelle pour l'UE et ses États membres.

"Les dictateurs ne prennent pas de vacances"

"Nous n'allons plus nous dévoiler", a assuré le représentant du gouvernement, estimant qu'il est important de ne pas fixer de ligne rouge à Vladimir Poutine puisque cela "lui simplifierait grandement la vie". Il n'est dont plus question aujourd'hui "de dire ce que nous sommes prêts ou pas prêts à faire" dans le cadre de ce conflit, alors que doit se poursuivre le soutien marqué à l'industrie européenne de la défense et à son engagement en faveur de l'Ukraine.

Jean-Noël Barrot reprend à son compte une expression de Volodymyr Zelensky et lance que "les dictateurs ne prennent pas de vacances". Il estime que le président russe "est désormais dans une logique qui le conduit à étendre son empire", ce qu'il a d'ailleurs "dit à plusieurs reprises". Poutine "considère que la Russie n'a pas de frontières, que l'Ukraine et d'autres pays à ses frontières n'ont pas d'existence propre et donc se déploiera partout jusqu'à ce qu'il rencontre une forme de résistance".

En conséquence, une seule attitude est possible aux yeux du ministre : la résistance et une opposition très ferme à la Russie. "Quand la maison du voisin brûle et que l'incendie menace de se propager, on ne détourne pas le regard", exhorte-t-il. Alors qu'approchent les élections européennes, Jean-Noël Barrot en profite pour tacler le RN et son président, Jordan Bardella. Il déplore que l'élu et son parti se soient singularisés ces dernières années en refusant "systématiquement" de soutenir "toute proposition visant à venir en soutien au peuple ukrainien, à dénoncer les assassinats politiques en Russie". Une opposition qui "se compromet avec la Russie de Vladimir Poutine", selon ses mots, en refusant de voir "que se joue en Ukraine notre liberté et notre existence".


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