REPORTAGE - Retards à répétition, lignes et trains vétustes : embarquez à bord d'un Intercité de la galère

par La rédaction de TF1info | Reportage : Pierre Gallaccio, Iker Zabala, Loïc Renault
Publié le 2 décembre 2023 à 12h42, mis à jour le 2 décembre 2023 à 12h57

Source : JT 20h WE

Sur certains trajets, c'est au quotidien que les usagers subissent des perturbations.
TF1 a emprunté les lignes Intercités Paris-Limoges et Paris-Clermont-Ferrand.
Des lignes anciennes, dont les conditions de circulation se sont dégradées depuis dix ans.

1980. La locomotive que l'on découvre dans le reportage de TF1 ci-dessus, mais aussi les voitures, datent d'il y a 43 ans. Elles ont quand même été rénovées depuis, à l'intérieur. Si vous n'avez jamais pris le Paris - Limoges-Toulouse, vous avez peut-être envie de croire au charme de l'ancien. Mais les voyageurs habitués, rencontrés par notre équipe, vivent dans la crainte du haut-parleur... Car à chaque fois que le chef de bord prendra la parole, ce sera pour annoncer une nouvelle complication.

Il n'y a pas une journée où il n'y a pas de problème
Marie, agente à bord du Paris-Limoges-Toulouse

Au bout de 18 kilomètres seulement, première surprise, et premier arrêt à cause de perturbations. "On a vu un feu se développer aux abords des voies", nous explique Marie, agente à bord du Paris-Limoges-Toulouse depuis 10 ans. "C'est compliqué au niveau des infrastructures, les machines qui sont vieillissantes, l'intérieur des trains qui est vieillissant", admet-elle au micro de TF1, "il n'y a pas une journée où il n'y a pas de problème"

Il y a encore dix ans, ce train pouvait relier Paris à Limoges en trois heures. Désormais, c'est plutôt trois heures et vingt minutes, en moyenne et en théorie. "Quand on prend un aller-retour pour Paris, systématiquement, le train est soit en retard, soit annulé, il y a un manque total de fiabilité", témoigne un habitué. La preuve par l'exemple, après 30 minutes de trajet, notre train subit un second arrêt imprévu, et le retard s'accroît. Et après 80 kilomètres, nouvel incident... et troisième arrêt. Ce vendredi, peu avant la diffusion du reportage de TF1, les voyageurs de l'Intercité Paris-Clermont, une autre ligne ancienne, ont vécu un voyage de huit heures, avec 4h30 de retards cumulés.

"J'ai connu le temps où il y avait un train qui s'appelait le Capitole, qui mettait 2h50, et je ne vois pas pourquoi on s'est fait voler cet avantage", peste une voyageuse. À l'époque, les trains roulaient en effet bien plus vite sur l'intégralité des 700 kilomètres entre Paris et Toulouse. Aujourd'hui, c'est 160 km/h au maximum, et en moyenne, c'est plutôt 120. Le réseau est vieillissant, et les travaux ont des années de retard, nous confirme un des conducteurs de notre train. À l'arrivée à Limoges ce jour-là, le train a trente minutes de retard. 

La suite de notre reportage dans la vidéo en tête de cet article.


La rédaction de TF1info | Reportage : Pierre Gallaccio, Iker Zabala, Loïc Renault

Tout
TF1 Info