EN DIRECT - Guerre en Ukraine : Kiev annonce l'arrestation de deux "agents" qui comptaient assassiner Zelensky

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L'armée biélorusse a déclaré mardi avoir entamé un exercice pour vérifier le degré de "préparation" de ses lanceurs d'armes nucléaires tactiques, au lendemain de l'annonce par son allié russe d'exercices nucléaires impliquant notamment des troupes basées près de l'Ukraine.

Le secrétaire du Conseil de sécurité bélarusse, Alexandre Volfovitch, cité par l'agence de presse officielle Belta, a souligné que cet exercice était lié à l'annonce russe et serait "synchronisé" avec Moscou. Selon ce responsable, il impliquera "avant tout", côté biélorusse, des systèmes Iskander et des avions Su-25. "Une vérification du degré de préparation des forces et des lanceurs d'armes nucléaires tactiques a débuté au sein des forces armées", a écrit dans un communiqué le ministère bélarusse de la Défense. 

Le président Alexandre Loukachenko a un peu plus tard affirmé que des systèmes Iskander et Polonez seraient mobilisés pour s'entraîner à "des frappes de missiles afin de repousser une potentielle attaque contre le Biélorusse". Il a, dans un discours, jugé que son pays devait être "prêt à tout éventualité", tout en ajoutant ne pas croire que les Occidentaux "soient fous et dépassent la limite qu'ils ont eux-mêmes tracée".

La Russie a déclaré mardi l'organisation américaine de promotion de la démocratie Freedom House "indésirable", une mesure qui interdit ses activités dans le pays, en pleine tension avec Washington et répression de la société civile. 

"L'une des principales activités de Freedom House consiste à promouvoir l'établissement du rôle dit dominant des États-Unis dans le monde", a justifié dans un communiqué le Parquet général russe, en annonçant cette décision. Selon cette source, l'ONG Freedom House, financée par Washington, "a participé activement à la promotion des politiques d'États inamicaux concernant le conflit russo-ukrainien, notamment en discréditant les forces armées de la Fédération de Russie", ajoute le texte. 

Le Royaume-Uni, les États-Unis et l'Australie ont annoncé mardi avoir identifié le responsable russe du groupe de cybercriminels LockBit, qui avait été démantelé en février lors d'une opération internationale, et imposé des sanctions à son égard.

Ces sanctions "visent le ressortissant russe Dmitri Khoroshev qui a été identifié, dans le cadre d'une enquête internationale (...), comme l'un des dirigeants de LockBit", détaille le gouvernement britannique dans un communiqué. Le groupe LockBit, qui était l'un des groupes de cybercriminels "les plus prolifiques de ces dernières années", est "responsable d'"avoir extorqué plus d'un milliard de dollars à des milliers de victimes dans le monde", précise Londres.

"La Russie continue d'offrir un refuge aux cybercriminels, où des groupes tels que LockBit sont libres de lancer des cyberattaques contre les États-Unis, leurs alliés et partenaires", accuse, de son côté, le département du Trésor dans un communiqué. "L'action d'aujourd'hui envoie un message clair selon lequel les États-Unis et leurs partenaires du monde entier sont déterminés à démanteler l'écosystème des pirates informatiques, notamment en révélant l'identité des auteurs des attaques de ransomwares contre les États-Unis", a ajouté le sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian Nelson.

Le Quai d'Orsay a qualifié, mardi 7 mai, la convocation de son ambassadeur à Moscou de détournement "à des fins de manipulation et d'intimidation". La veille, Pierre Lévy a été convoqué en raison de la politique de Paris jugée "provocatrice" par la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine.

Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont annoncé mardi l'arrestation de deux officiers de sécurité soupçonnés d'avoir préparé l'assassinat du président Volodymyr Zelensky et d'autres hauts responsables du pays, sur ordre de Moscou.

Le SBU "a démantelé un réseau d'agents" des services de sécurité russes (FSB) qui "préparaient l'assassinat du président ukrainien", a déclaré cette source dans un communiqué.

Vladimir Poutine a prêté mardi serment pour un cinquième mandat à la tête de la Russie, jusqu'en 2030, en promettant à ses compatriotes de vaincre "ensemble" en plein conflit armé contre l'Ukraine présenté comme existentiel. Retour sur cette cérémonie d'investiture par notre correspondant en Russie, Jérôme Garro

Vladimir Poutine a prêté mardi serment lors de sa cérémonie d'investiture au Kremlin pour un cinquième mandat de six ans à la tête de la Russie.

"Je jure (...) de respecter et de protéger les droits et libertés de l'homme et du citoyen, de respecter et de protéger la Constitution, la souveraineté, l'indépendance, la sécurité et l'intégrité du gouvernement", a-t-il déclaré, selon l'AFP sur place.

L'haltérophile ukrainien Oleksandr Pielieshenko, qui avait participé aux Jeux olympiques de Rio, a été tué sur le front, a annoncé hier la Fédération ukrainienne d'haltérophilie. Pielieshenko, qui était âgé de 30 ans, avait été deux fois champion d'Europe en 2016 et 2017. À Rio en 2016, il avait pris la quatrième place dans la catégorie des 85 kg. "C'est avec beaucoup de tristesse que nous vous informons que le coeur du grand sportif ukrainien Oleksandr Pielieshenko a cessé de battre", a déclaré la Fédération dans un communiqué.

L'entraîneur de l'équipe ukrainienne d'haltérophilie Victor Slobodianiuk a écrit sur Facebook que l'athlète était "mort en héros en défendant l'Ukraine". Pielieshenko avait rejoint les forces armées ukrainiennes dès le début de l'offensive russe, en février 2022, a rappelé le Comité olympique ukrainien.

Vladimir Poutine doit être investi aujourd'hui président pour un cinquième mandat à la tête de la Russie, où il jouit d'un pouvoir incontesté face à une opposition laminée, en pleine poussée des troupes russes sur le front ukrainien. Près de deux mois après une réélection présentée comme triomphale par le Kremlin, en l'absence de candidature dissidente, le chef de l'État russe, âgé de 71 ans et au pouvoir depuis près d'un quart de siècle, rempile au moins jusqu'en 2030. En 2020, il a fait réviser la Constitution pour pouvoir effectuer deux mandats de six ans supplémentaires, soit jusqu'en 2036, l'année de ses 84 ans.

Depuis mi-avril, les assauts russes dans ces zones du front Est ont doublé d'intensité et devraient continuer d'ici l'arrivée de munitions occidentales, très attendues par des Ukrainiens qui en manquent cruellement. Parmi les derniers succès russes en date, les conquêtes d'Otcheretyné et de Soloviové, revendiquées ces derniers jours par Moscou. Dimanche, des panaches du fumée noire s'élevaient dans le ciel de la zone, témoignant des bombardements et combats en cours, a constaté l'AFP.

Otcheretyné, qui comptait quelque 3000 habitants avant la guerre, est situé à une douzaine de kilomètres au nord d'Avdiïvka, saisie par Moscou en février. Après la prise de cette ville-forteresse, hautement symbolique, les forces russes, mieux armées et plus nombreuses, ont grignoté du terrain vers l'Ouest. Mais c'est à partir de mi-avril que leur avancée s'est accélérée sur Otcheretyné, finalement conquis en seulement deux semaines.

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