Convocation de l'ambassadeur de France en Russie : Paris y voit une volonté d'"intimidation" de Moscou

par Y.R. avec AFP
Publié le 7 mai 2024 à 15h40

Source : Sujet TF1 Info

Le Quai d'Orsay a qualifié, mardi 7 mai, la convocation de son ambassadeur à Moscou de détournement "à des fins de manipulation et d'intimidation".
La veille, Pierre Lévy a été convoqué en raison de la politique de Paris jugée "provocatrice" par la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine.

Le ton monte entre Paris et Moscou. La France a dénoncé, mardi 7 mai, une volonté "d'intimidation" russe après la convocation la veille de Pierre Lévy, ambassadeur français en Russie. Une décision prise en raison de la politique française jugée "provocatrice" par le Kremlin au sujet du conflit qui fait actuellement rage en Ukraine, où le président Emmanuel Macron a de nouveau évoqué la possibilité d'envoyer des troupes occidentales

"La France constate que les canaux diplomatiques sont une nouvelle fois détournés à des fins de manipulation de l'information et d'intimidation", a réagi dans un communiqué le ministère français des Affaires étrangères, alors que la Russie a fustigé "des déclarations de plus en plus belliqueuses des autorités françaises" et leur "implication grandissante" sur le théâtre de guerre ukrainien.

Moscou s'est "de nouveau livré à une inversion des responsabilités, cherchant à accuser les pays occidentaux de menacer la Russie, alors que celle-ci mène depuis plus de deux ans en Ukraine une guerre d'agression au mépris du droit international et qu'elle poursuit, notamment au travers de cyberattaques et d'actions hybrides, ses manœuvres agressives visant à déstabiliser les pays européens", a répondu le Quai d'Orsay. La France "continuera de soutenir dans la durée l'Ukraine qui défend sa souveraineté et son intégrité territoriale contre l'agression russe."

Macron persiste sur l'envoi de troupes

Dans un entretien à l'hebdomadaire The Economist, publié jeudi 2 mai, Emmanuel Macron a assumé sa position sur le possible envoi de troupes en Ukraine. "Si les Russes devaient aller percer les lignes de front, s'il y avait une demande ukrainienne - ce qui n'est pas le cas aujourd'hui - on devrait légitimement se poser la question", a dit le chef de l'État, réitérant ses propos qui lui avaient valu d'être au cœur d'une controverse, fin février. Il avait alors indiqué que l'envoi de forces armées ne devait pas "être exclu" à l'avenir.

En réaction à des "menaces" proférées, selon elle, par les Occidentaux, la Russie a annoncé la tenue d'exercices nucléaires près de l'Ukraine. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a précisé qu'il s'agissait de "l'intention (...) de placer des soldats de l'Otan face à l'armée russe".


Y.R. avec AFP

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