VIDÉO - "Découper un pot catalytique prend à peu près cinq minutes" : enquête sur un très juteux trafic

par La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : G. Brenier, L. Gorgibus
Publié le 12 février 2024 à 16h37

Source : JT 20h WE

Les forces de l'ordre ont récemment arrêté plusieurs personnes de nationalité géorgienne.
Elles sont accusées d'avoir volé sur des voitures des dizaines de pots catalytiques, des accessoires qui se revendent très chers.
Le 20H de TF1 a enquêté sur ce phénomène.

Cela ressemble à du vieux métal rouillé, mais pour certains délinquants, c'est un butin qui vaut de l'or. Ces derniers jours, la gendarmerie a interpellé une équipe de ressortissants géorgiens, soupçonnés d'avoir arraché,  en seulement quelques jours, 29 pots catalytiques sous des voitures. D'après les enquêteurs, ces pros de la disqueuse savaient parfaitement quelles voitures cibler.

"Ce sont des équipes qui sont très discrètes, très méfiantes. Elles peuvent parcourir plusieurs centaines de kilomètres pendant la nuit. Et, au gré des opportunités, elles vont faire un raid. Pour démonter un pot, le découper, ça dure à peu près cinq minutes", détaille pour TF1, dans le reportage visible en tête de cet article, le colonel Denis Hebinger, commandant de la Section de recherches de Versailles (Yvelines).

Les pots contiennent plusieurs métaux précieux

Le phénomène n'est pas nouveau mais il prend de l'ampleur. D'après les forces de l'ordre, un peu plus de 8000 pots catalytiques ont été volés en 2023 en France. Certains voyous en sont tellement friands qu'ils n'hésitent plus à les arracher en plein jour. Les délinquants chevronnés utilisent de simples outils, puis repartent tranquillement avec leur butin. 

Pascal Omnès est garagiste à Versailles. Pour lui, voir des voitures sans cette pièce, qui limite les rejets de particules fines, est devenu presque banal. "Au milieu de la voiture, sous les sièges avant, vous avez directement le pot catalytique. C'est cette partie qui est très recherchée", précise-t-il. 

Les pots volés ne sont pas vendus comme des pièces de rechange : ils sont dérobés pour ce qu'ils contiennent. "Ce sont des métaux très rares. Comme les batteries, ils coutent très très cher", poursuit le garagiste.

Le filtre catalytique contient trois métaux précieux, et en particulier du rhodium, qui coute 370 euros le gramme (contre 60 euros pour l'or). Les voyous empochent généralement 500 euros par pot. Leurs victimes, elles, en auront souvent pour 2000 euros de réparations. 


La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : G. Brenier, L. Gorgibus

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